
JC ENQUÊTE : le concept :
Depuis sa « War room » Jacques Cardoze enquête sur les sujets brûlants du moment. Sans tabou et sans à priori, l’émission examine l’efficacité des politiques publiques. Au menu de cette première collection, nous tenterons de comprendre à travers trois exemples, pourquoi la France ne parvient pas à diminuer son train de vie et accumule les mauvais choix.
Squatteurs : Dans l’enfer des proprios
Nous en avons été témoin, il est très facile de s’installer chez quelqu’un illégalement. Une nouvelle loi nous avait promis l’expulsion systématique en cas de litige. Qu’en est-il exactement ?
Les équipes de « JC enquête » ont suivi plusieurs propriétaires victimes de squatteurs. Que vont faire Cécilia, Françoise et Jérémy : expulser eux-mêmes ou se résoudre à brader leurs biens ? Les acheteurs de squats sont à l’affut… Et les militants aussi, ils cherchent les appartements à occuper et conseillent les
squatteurs…
Argent public : Le grand gaspillage
Nos services publics se plaignent régulièrement d’un manque de
moyens. Et si on commençait par s’interroger sur l’utilisation de
notre argent public ? Comment est-il dépensé ? Est-il bien réparti ?
Et selon quels critères ? Nos équipes examinent plusieurs cas de
dépenses inutiles dans divers secteurs route, construction, santé...
Choix politiques délirants, investissement hasardeux, délais de
constructions... Lorsque la France veut réduire son train de vie
c’est l’inverse qui se produit…
Fraude sociale : Qui sont les tricheurs ?
Qui est responsable des milliards perdus dans la fraude sociale ?
Chaque année ce sont quelques 13 à 20 milliards d’euros qui s’envolent. Si ces chiffres font débat, tout le monde est d’accord pour mieux lutter contre les fraudeurs. Mais pour cela, il faudrait affronter les professionnels de santé ! Car parmi les tricheurs, on
trouve des Infirmiers, des médecins, de faux commerciaux.
Pourquoi la France est-elle si généreuse et si peu regardante sur
ses dépenses sociales ?
Distinctions ou partenariats
Articles sur les tendances du secteur audiovisuel.
LE BUZZ TV
Honnête, Jacques Cardoze livre les raisons qui ont découragé la chaîne et Cyril Hanouna. «Il faut qu’on se dise les choses franchement : il y a trop d’intérêts économiques entre les uns et les autres. Banijay (qui produit “TPMP” et de nombreux programmes comme “Koh-Lanta” et “Fort Boyard”, et où Cyril Hanouna a des parts) produit aussi pour France Télévisions. Je me mets à la place d’un dirigeant d’un grand groupe : est-ce que ça vaut le coût de diffuser une enquête et de me mettre à dos un groupe avec lequel j’ai besoin de travailler ?», explique-t-il avant de détailler encore : «Il faut l’expliquer aux téléspectateurs, il peut y avoir des coproductions sur des séries, des fictions, des rachats de films, des échanges de présentateurs, n’importe quoi. C’est une petite industrie où en réalité, les petits patrons de chaînes ont besoin des uns des autres» poursuit-il avant d’assurer qu’il ne s’exprime pas au nom des dirigeants de Canal+ «Personne ne m’a rien dit mais je suppose et c’est assez logique».
« J’ai envie de passer à autre chose »
L’ancien directeur de la communication de l’OM ne cache tout de même pas sa déception. «C’est comme ça, je lis des choses parfois pas très agréables sur les réseaux sociaux. On m’a demandé de faire cette enquête, je la fais en me mettant des anciens amis à dos et au final, elle n’est pas diffusée. Ce n’est pas très satisfaisant mais honnêtement, je comprends le contexte et je ne veux juger personne», affirme celui qui veut désormais tourner la page. «J’ai envie de passer à autre chose. Je ne vais pas passer toute ma vie à critiquer ou à mettre en avant une déviance éditoriale», indique Jacques Cardoze qui avait vivement critiqué, il y a un peu plus d’un an sur notre plateau, son ancienne émission «Complément d’enquête» estimant que la ligne éditoriale était politisée. «Je l’ai expliqué, j’en ai fait des tonnes. Je ne retire rien sur le fond. Le plus important est qu’à France Télévisions, il y ait des débats pour savoir quelle ligne éditoriale, ils veulent suivre à l’avenir. La diffusion du doc’ est derrière moi».
Aujourd’hui producteur, il espère vendre ses projets à diverses chaînes et espère que l’étiquette «vu chez Cyril Hanouna» ne lui collera pas trop à la peau. «Je regrette beaucoup cette période où quand vous avez travaillé dans une écurie vous ne pouvez plus travailler pour une autre. (...) Si on ne veut pas de moi parce que je porte la kazakhe Cyril Hanouna dans le dos, tant pis. C’est chiant mais c’est quelqu’un qui clive et dont le nom revient beaucoup dans les discussions», confie-t-il. Et de rappeler qu’il n’a passé que «7 ou 8 mois» dans l’équipe de «Touche pas à mon poste!». «Certains se souviennent plus de ce que j’ai fait dans “TPMP” que dans le service public où j’ai passé 27 ans, ça, je le regrette. On est tous des journalistes susceptibles de travailler pour n’importe qui, sans opinion politique et sans arrière-pensée», ajoute-t-il pour conclure sur le sujet.
Mardi soir, à 21h20, C8 propose une enquête appelée «Argent public : le grand gaspillage», signée Jacques Cardoze . Les dépenses publiques à l’hôpital ou dans des petites communes sont passées au crible. Mais aucune mention à France Télévisions, comme c’était pourtant l’une des promesses de l’auteur il y a plusieurs mois. Le programme devait même s’appeler «Enquête complémentaire». Invité sur le plateau du «Buzz TV», Jacques Cardoze confirme que cette enquête ne verra jamais le jour. «On peut l’oublier celle-là», nous indique-t-il. «Elle n’a pas été jetée à la poubelle, elle a été fournie à la chaîne», souligne le journaliste avant de revenir aux origines de ce projet, sur le plateau de «Touche pas à mon poste!» où il a été chroniqueur la saison passée. «C’était une enquête pour répondre à “Complément d’enquête” sur Cyril Hanouna. Cyril me l’avait commandée en direct. Je n’étais absolument pas préparé à ça. Certains considéraient que c’était une blague, les gens n’y croyaient pas. Mais j’ai relevé le défi et on l’a fabriquée en trois mois», raconte Jacques Cardoze. Finalement, le documentaire, pourtant monté, ne sera jamais diffusé.